Témoignages

Le pari de la rue Scipion

Il s’appelait David, elle s’appelait Bérengère. Il habitait 3, rue Scipion, elle 68, boulevard Saint-Marcel. Il était gardien de la paix à la Préfecture de police, elle travaillait au Ministère des Finances. Elle fumait parfois une cigarette à la fenêtre de son appartement qui donnait dans la rue Scipion… Ils ont lié connaissance. Au printemps …

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Anne – Mon arrière grand-tante, l’Amazone en savates

Un soir je reçois le message suivant : Je m'appelle Anne, j'ai dix-sept ans et suis passionnée d'histoire. J'ai appris que mon arrière grand-tante, Anne Marie Dalmaso d'origine italienne née dans les années vingt, avait été résistante à Paris pendant la guerre sous les ordres de Rol-Tanguy. Elle participa à l'insurrection d'août 1944 et …

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Pierre – J’enquête sur la disparition de mon grand-père

Le samedi 7 mai 2005 la municipalité de Tigery inaugure un monument commémorant l'exécution du capitaine Roland Deplanque, le 22 août 1944, et donne son nom à une nouvelle rue de la commune. En fait le capitaine Roland Deplanque a été fusillé au carrefour de Villeroy dans la forêt de Sénart. Mais des travaux …

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Charles – Août 1944, mes souvenirs de gavroche

Je voudrais dédier ces quelques souvenirs à mon père, chef de peloton de la Défense passive au poste de secours du 144, rue de Vanves dans le 14ème, le quartier Plaisance, lui qui, réfractaire du STO (1), n'a pas hésité à distribuer des tracts incitant les soldats allemands à déserter, en les glissant dans …

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Jeannine – Cachée derrière la vitrine d’un magasin

En août 1944 j'ai 18 ans; je travaille au siège social de la Société Cusenier, boulevard Voltaire près de la place de la Nation. Ma mère ne veut pas me laisser rejoindre mon bureau à bicyclette (il n'y a plus de train, plus de métro) et il a fallu téléphoner au Directeur pour lui …

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Daniel – Ma mère tuée à la fenêtre

Je viens de prendre connaissance des pages que vous avez ouvertes sur la Libération de Paris. C'est mon fils, Lionel, qui m'en a appris l'existence lorsqu'il a voulu trouver sur le "web" des documents concernant ces événements. Sur la page du 19 août, j'ai pu lire avec émotion : Virginie Quantin, 28 ans, décédée …

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20h00 André tué.

Boulevard de Sébastopol, à la hauteur de la rue de la Reynie, un gros camion postal allemand avec sa remorque est pris d’assaut, renversé et fait barricade au travers du boulevard. Pendant toute la journée les voitures allemandes ne s’approchent pas sans arroser de leurs mitrailleuses les maisons alentours (journal Le Franc Tireur du …

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La Libération de Paris à la Porte d’Orléans

En août 1944 Henri Lavigne, dix-sept ans et demi, habite rue Henri-Regnault dans le 14ème avec ses parents, ses grands-parents et son frère aîné. Sa fille Brigitte a retrouvé dans ses agendas les notes qu’il a prises pendant la libération de Paris. De plus, et c’est un fait relativement rare en cette époque de …

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Il y a longtemps que nous n’avons eu de vos nouvelles

La libération de Paris vue par Marguerite Varcollier Bernard Guinard a réalisé sa généalogie sur sept générations (voir son site). Au cours de ses recherches il a découvert ces lettres envoyées par Marguerite Varcollier à sa grand-mère paternelle Marcelle Gras. Nous sommes en août 1944, Marguerite vit à Paris tandis que Marcelle est à …

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Une si longue absence

« Alors, de tous côtés, surgissent des blindés et des soldats en armes. L'étang de Rougemont est pris sous le feu des mitrailleuses, un char tire au canon de 88, les fuyards sont pourchassés jusque dans les granges et abattus. L'infirmerie de la râperie est attaquée et incendiée avec ses occupants, les blessés qui y …

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Quand mon père est mort j’avais 14 ans

Saint-Ouen 21 avril 1944 … l'aviation alliée bombarde le 18ème arrondissement de Paris et Saint-Denis. Des bombes s'égarent sur la ville de Saint-Ouen  causant de nombreuses victimes. Deux prisonniers russes affectés à un poste de D.C.A (défense contre avions) des troupes d'occupation en profitent pour déserter et sont pris en charge par le mouvement …

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La robe tricolore

Huguette a quinze ans en 1944. Elle vit à Paris dans un petit deux pièces avec ses parents. Depuis le début de l'occupation la vie est très dure. Les restrictions, le froid… En hiver l’appartement n’est chauffé que le dimanche faute de charbon. En semaine ses parents travaillent et elle va à l’école; le …

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Michèle – La demoiselle du Quai Conti

En 1944 Michèle a 16 ans. Elle vit chez les Cazaux qui se sont installés 19, quai Conti au mois de mai. Le sous-préfet Yves Cazaux, 35 ans, directeur de cabinet du secrétaire général de la Seine Guy Périer de Féral, est l'un des "honorables correspondants" du colonel Paillole, responsable des services spéciaux de …

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Emma – Mon frère Rémy avait dix-sept ans

Groslay, 3 septembre 2006 Cour de la Mairie, le monument aux morts. Guy Dumont, président du Comité des fêtes et responsable du service communication de Deuil la Barre, célèbre le soixante-deuxième anniversaire de la libération de la commune. "Souvenons-nous, il y a soixante-deux ans, le dimanche 27 août 1944 dans l'après midi, les premiers …

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Suzanne – L’abbé Lepinay fait évacuer l’église

Mardi 15 août 1944 …. nous sentions que la libération était proche et nous avions passé notre après midi à confectionner des guirlandes tricolores en vue de pavoiser nos maisons. Vers 17h00 nous sommes allés à l'Eglise Sainte-Marguerite pour assister aux vêpres comme il était de coutume le jour de l'Assomption. Durant la cérémonie …

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Denis – Le tireur intérimaire de l’Hôtel de Ville

Denis Lebard faisait partie des quelque quatre cents jeunes gens qui, aidés par les employés municipaux, ont occupé, dit-il, l’Hôtel de Ville dès le 18 août 1944 au matin (*). Depuis le soixantième anniversaire de la Libération de Paris il tente, avec beaucoup de difficultés, de rétablir cette vérité. Selon lui diverses personnalités de …

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La libération de Versailles vue par un enfant de 10 ans

François Laloë n’a que dix ans en août 1944 mais ses souvenirs sont très précis. Les événements l’ont empêché de quitter Versailles contrairement aux années précédentes. Que le temps est long depuis le débarquement ! Chacun suit comme il le peut la progression des Alliés sur une carte. On raconte qu’un motocycliste américain s’est aventuré sur …

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Crime de guerre à Vigneux-sur-Seine

3 septembre 1939, la France et l’Angleterre déclarent la guerre à l’Allemagne qui vient d’envahir la Pologne. René Bordier, trente-cinq ans, est mobilisé et rejoint le 56ème Régiment d’artillerie laissant derrière lui à Montgeron sa femme Suzanne et ses deux enfants Jean et Monique. Commence alors ce que le journaliste et écrivain Roland Dorgeles baptisera …

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Les souvenirs de guerre de Michel

Michel Pommereau a sept ans en août 1944. Son père est prisonnier au stalag VI D de Hagen en Westphalie, sa mère Suzanne tient la boulangerie familiale 101, avenue de la République à Fontenay-sous-Bois. Les lettres et les colis sont rares et censurés, mais Pierre a réussi à faire parvenir à son fils un …

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Françoise – Les carnets de mon père

A l’instar de Claude Roy (Les yeux ouverts dans Paris insurgé) ou de Jean-Paul Sartre (Un promeneur dans Paris insurgé), Roger a sillonné la capitale du 15 au 25 août 1944. Il a ramené de ses expéditions, parfois dangereuses, toujours curieuses, ces notes retrouvées par Françoise, sa fille aînée, en 1993 après son décès. …

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Françoise – Les carnets de mon père – 15 Août 1944

Depuis quelques jours les événements militaires semblent se précipiter ; des rumeurs circulent sur la présence d’éléments blindés alliés à moins de 100 kms de Paris. Nous n’avons plus ni métro, ni gaz, ni électricité. Paris est calme mais ce matin la police s’est mise en grève ; les cheminots le sont depuis 24 heures.  20h00 : …

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Françoise – Les carnets de mon père – 18 Août 1944

Il est impossible d’avoir du pain dans notre quartier et l’on ne peut faire de cuisine.  11h30 : Je rencontre ma voisine Madame Reuter et nous décidons de partir en vélo à la recherche de pain ; périple par les boulevards de ceinture, rien à la Porte d’Italie, Porte d’Ivry, Porte de Charenton, Porte Dorée, Porte …

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Françoise – Les carnets de mon père – 19 Août 1944

Des bruits circulent, qui disent les organismes de Résistance maîtres des bâtiments publics tels que l’Hôtel de Ville et la Préfecture de Police.  11h15 : Je me rends à pied chez un ami, rue de Tournon, pour y chercher ma bicyclette qu’il a fait réparer à la suite de mon accident il y a dix …

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Françoise – Les carnets de mon père – 20 Août 1944

La nuit a été calme dans notre quartier, la curiosité me brûle à nouveau de voir le visage de Paris ; je calcule les risques encourus la veille mais je me décide à aller au Temple de la Rédemption, rue Chauchat ; on m’a dit qu’il y avait eu une furieuse bataille à Strasbourg Saint-Denis entre …

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Françoise – Les carnets de mon père – 21 Août 1944

La matinée dans notre coin est calme, cependant des bruits circulent, la trêve est rompue. On s’attendait à ne plus voir d’Allemands dans Paris, cependant à la Porte d’Orléans le poste est toujours là, retranché derrière ses barbelés ; sur les boulevards de ceinture des camions passent à toute allure hérissés de fusils et de …

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Françoise – Les carnets de mon père – 22 Août 1944

Mon ami de Sainte-Marie a passé la nuit chez moi et repart très tôt ce matin par calme plat. Je sors vers neuf heures et trouve les premiers journaux de la nouvelle presse parisienne qui sont vendus à la criée malgré la présence des boches. On retrouve l’Humanité, le Populaire et d’autres dont on …

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Françoise – Les carnets de mon père – 23 Août 1944

Dès ce matin on brûle des cartouches dans le quartier ; bientôt partent de la Porte d’Orléans un char Tigre, deux chars plus petits et trois camions de grenadiers boches qui mitraillent tout ce qui passe sur le boulevard Brune ; ils vont démolir au canon une barricade érigée à la Porte de Châtillon.  9h30 : Je …

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Françoise – Les carnets de mon père – 24 Août 1944

7 heures : la sonnerie du téléphone m’arrache du lit, c’est Loiseau qui me demande d’essayer de venir au bureau en compagnie de Sainte-Marie. Il désire nous donner des instructions pour procéder à la  saisie des stocks de charbons allemands sur différents chantiers.  8 heures : je prends Sainte-Marie boulevard Raspail et nous pédalons vers la …

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Françoise – Les carnets de mon père – 25 Août 1944

Roger n'a pas exploité ses notes du 25 août. On y lit qu'il  a vu les troupes du général Leclerc entrer dans Paris par la Porte de Châtillon et emprunter le boulevard Brune au milieu d'une foule délirante de joie … mais en essuyant des coups de feu. Les tireurs des toits entraient en …

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Flammes du père inconnu

C’est la fin du mois d’août et il fait chaud. Pour nous occuper et être surveillés, mon frère Marcel et moi fréquentons le patronage Saint-Jean, rue Henri-Chevreau de l’autre côté de la Petite-Ceinture de chemin de fer qui encercle Paris. Il est tenu par le père Ronco qui nous fait rentrer les principes des …

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Yvonne – Mon père a été assassiné sous mes yeux

Yvonne Vulliez a seize ans, elle habite avec ses parents et sa soeur au 4ème étage du 45 de la rue de Bourgogne, dans le 7ème arrondissement de Paris. Depuis quelques jours interdiction est faite à quiconque de circuler dans ce quartier des Ministères. Les troupes d'occupation sont sur le qui-vive et, passablement énervées, …

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Carole – Mon grand-oncle

Le général de corps d'armée Koenig, gouverneur militaire de Paris, cite à l'ordre du corps d'armée à titre posthume Emile de Gorter : Réfractaire, a consacré tous ses instants à la Résistance, mettant sa chambre à la disposition de son groupe pour l'installation d'un poste émetteur. Le 19 août 1944, au cours de l'attaque …

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François – La photo de mon beau-père

" C'est avec une émotion certaine que j'ai découvert dans votre site  une photo du père de ma soeur juste avant sa mort rue du Temple le 25 août 1944. Il porte sur cette photo le brassard FFI. Votre texte rejoint ce que me disait ma mère …  qu'il avait été tué par des miliciens. Ma soeur …

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Michel et Jean-Philippe – La compagnie Saint-Just

André Calves (1920-1996) fut un militant politique et résistant de la première heure. Alors qu'il était recherché par la Gestapo en Bretagne il échappe miraculeusement à une arrestation et entre dans les FTP de la région parisienne où il combattra, sous le pseudonyme de Christian Garnier, dans les rangs de la Compagnie Saint-Just jusqu'à …

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L’inconnu de Maisons-Alfort

A ma Maman… A mon Papa fusillé par les Allemands le 20 août 1944. J'ai découvert cette tombe aux inscriptions à demi effacées au cimetière de Maisons-Alfort en 1995. Le bureau interrogé n'a malheureusement rien trouvé sur les registres. Un avis de recherche inséré dans mon site Internet ne donnera aucun résultat pendant des années. Quand …

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Pierre – Interne des hôpitaux

J'ai vécu intensément la Libération de Paris. J'étais alors interne en pharmacie à l'hôpital Laënnec. Le 15 août 1944, de retour d'une promenade avec ma fiancée en forêt de Saint-Germain, nous avons eu la chance d'attraper le dernier train en partance pour Paris. La grève générale vient d'être déclenchée. Je ne sais pas comment …

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Youra – Je porte le brassard FFI de ma mère

Le 25 août 2004, lors des cérémonies du soixantième anniversaire de la libération de Paris, je ne suis pas peu fier d'arborer le brassard de ma mère …  elle l'a porté en août 1944 pendant l'insurrection ! En participant au défilé de reconstitution historique je veux lui rendre hommage. collection Plantagenet Née en Martinique, …

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Alice – La lettre retrouvée

Alice et Hélène Alice et Hélène se sont connues à l'âge de dix ans à l'école des Oiseaux en banlieue parisienne. Alice est mariée et mère de deux garçons, Joël 9 ans et Jean-Claude 9 mois, elle habite à Ris Orangis.  Hélène, célibataire, est domiciliée à la Varenne. le 27 août 1944 Ma petite …

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Jérôme – La « grande rigolade »

Mon père, le docteur Jacques Couzi, était médecin à la Défense passive du 7ème arrondissement. J'ai trouvé ce cahier dans ses affaires et j'ai découvert ainsi une période de sa vie dont il a très peu parlé. Mon père fut décoré de la Croix de guerre 39-45 pour son action puis termina ses études …

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Jérôme – La « grande rigolade » – 19 Août 1944

Donc, ce matin d’août nous nous dirigions vers l’hôpital Tenon dans ce curieux équipage. Un fait nous avait quelque peu surpris : aucun coup de sifflet n’avait jusqu’alors interrompu notre marche. Et pourtant ce jour là nous étions trois sur le vélo. D’habitude nous ne pouvions pas faire cent mètres sans être arrêtés par un …

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Jérôme – La « grande rigolade » – 20 Août 1944

Quatre heures du matin. Alerte. Les sirènes. On dormait pourtant bien, roulés dans nos couvertures étendues en plein air sur les brancards de la sanitaire. Une cigarette. Un coup de pinard, il en reste un fond de bouteille. Et puis zut ! on ne bouge pas. S’ils ont besoin de nous ils nous appelleront …

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Jérôme – La « grande rigolade » – 21 Août 1944

Au petit jour, pendant que des peintres bénévoles s’affairaient sur la camionnette et que des brancardiers-mécaniciens mettaient au point la 402 Peugeot que Paul Gillier avait récupérée, je ne sais où, nous partîmes comme la veille avec la sanitaire pour inspecter le quartier. Rues vides et silencieuses. De temps en temps, dans les rues …

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Jérôme – La « grande rigolade » – 22 Août 1944

A dix heures, je fus réveillé par Brondin. le siège de la Préfecture de police … (lire l'épisode) – Mon vieux, ça barde dur à la Préfecture de Police. Les Boches ont attaqué deux fois ce matin. Il y a une douzaine de chars Tigre et des automitrailleuses dans les rues. Ca n’arrête pas …

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Jérôme – La « grande rigolade » – 23 Août 1944

La matinée du lendemain ne fut pas de tout repos. Ca bardait dur et à chacune de nos missions nous essuyions des coups de feu. Les Boches commençaient à s’énerver et les environs du Palais Bourbon, le boulevard St Germain (entre la Seine et le boulevard Raspail), la rue de Solferino et le quai …

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Jérôme – La « grande rigolade » – 24 Août 1944

Le lendemain matin, grand branle-bas. Les Américains sont, paraît-il, aux portes de Paris. La Mairie du 7ème étant le plus solide bastion de la Résistance du quartier (sic), les Allemands ont décidé de l’attaquer en masse. Brondin est dans ses petits souliers. – Les gars, on peut pas rester là. On va juste laisser …

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Jérôme – La « grande rigolade » – 25 Août 1944

Dès l’aube la fusillade commence. On a du mal à penser que c’est la guerre. L’atmosphère est plutôt celle d’une grande kermesse, d’un quatorze juillet. Cette fois les drapeaux sont bien accrochés aux fenêtres et non seulement des français mais des anglais, des américains, des russes et même des belges. Le peuple de Paris …

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Françoise – Micheline, une fille de France

Au cours de la bataille d'Oissery (lire l'épisode) deux infirmières, Micheline et Jeanine, ont été miraculeusement épargnées et emmenées vers l'Est par les Allemands en retraite. Françoise Vasseur-Rouquette, la fille de Micheline, a voulu expliquer à ses petits-enfants qui était leur grand-mère. Voici quelques extraits de son texte dont vous trouverez la version intégrale …

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Un enfant qui s’apprêtait à naître

J'étais en grève depuis le 19 août avec mes collègues de la gare d'Austerlitz (Lucien était contrôleur au centre de tri postal; la Radio nationale a suspendu ses émissions, les PTT sont en grève ainsi que la police; l'ordre de mobilisation générale a été décrété) et j'attendais les évènements, chez moi auprès de ma …

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André – Ces journées ? Une véritable folie

Pardon pour la chronologie des faits. Le temps sans doute ! Mais aussi le flou, pour ne pas dire la pagaille, qui régna pendant ces quelques jours précédant l'arrivée des Alliés. Ce qui n'était pas sans me rappeler l'entrée des Allemands en 1940 : fausses informations, 5ème colonne, parachutistes et faux curés. L'enthousiasme populaire est …

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La disparition de mon grand-père

Cette plaque commémorative est apposée sur le mur du commissariat du 11ème arrondissement de Paris. On peut y relever le nom d'André Collibeaux. Le 17 août 1944, Mr Lauvernier,  ingénieur du son de Radio-Paris, apprend que la station va être détruite ou déménagée par les soldats allemands qui se préparent à quitter la capitale. …

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Franck – Mon grand-père a été tué sur le Pont Neuf

Plaque commémorative sur le Pont-Neuf Au cours de mes recherches j'ai pu consulter le dossier personnel de René Revel, gardien de la paix du 15ème arrondissement, tué le 19 août 1944 pour la Libération de Paris. Outre sa date d'entrée dans la police, sa situation de famille, son adresse et son affectation, on peut …

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Mon père ce héros

Mon père, cet inconnu … Deux heures du matin, sur une route entre Bordeaux et Clermont Ferrand … nous écoutons France Info. Je demande à mon fils Marcel de capter une station qui annoncerait le résultat d'Amélie Mauresmo aux Jeux Olympiques. France Culture. Une émission sur la Libération de Paris. Le journaliste cite quelques …

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Perdue dans la foule

Samedi 26 août 1944 : Le général de Gaulle descend les Champs Elysées pour gagner  la cathédrale Notre Dame et assister à un Te Deum. Paris est libéré ! Dans la foule en liesse qui l'acclame, Simonne et Paul …. Simonne a dix huit ans, son frère Paul en a vingt…. Aujourd'hui Paul fête …

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Peut-on mourir pour un drapeau ?

Témoignage de Louis Meunier fils (texte et documents de Louis Meunier, membre du comité de Nanterre de l'Association nationale des anciens combattants de la Résistance) plaque commémorative (collection Louis Meunier) René Meunier (collection Louis Meunier) Louis Meunier (collection Louis Meunier) Dimanche 20 août 1944, Paris vient de s'insurger. A moins d'une portée de canon, …

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Emile Plaisant, souvenirs de sa fille.

Le 24 août 1944 en fin de soirée, profitant du départ des forces de police pour l’Hôtel de Ville que viennent d’atteindre les premiers soldats de la 2ème DB, les Allemands attaquent l’Escadron de Vaugirard cantonné aux Abattoirs rue des Morillons. Il leur a donné du fil à retordre toute l’après-midi boulevard Garibaldi et place Cambronne …

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Nicole – 62 ans plus tard, une plaque commémorative

Paris, 17 février 2006, 41, rue des Vinaigriers (10ème arrondissement) Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs,  « Grâce à vous, la France a repris sa place dans le monde » dira le général de Gaulle aux acteurs de l’insurrection parisienne d’août 1944. De fait, plus qu’aucune autre ville de France, Paris, occupé en juin 1940 et …

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André – Equipier d’urgence à la Croix-Rouge française

André a dix huit ans. Il est membre des Equipes d'urgence de la Croix Rouge Française de Suresnes. Le 24 août au soir, il se tient en compagnie de quelques camarades chez le responsable de secteur attendant le coup de téléphone qui demandera des secours. Vers minuit, aplati sur le balcon de l'appartement, boulevard …

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Xavier – La Libération de Paris vécue par quelques étudiants

par Xavier de Montclos (professeur émérite à l'université Lumière Lyon 2) Le samedi 19 août, jour auquel les combats commencent dans Paris, notre unité FFI se réunit sous la conduite  du lieutenant Garnier afin de participer à l’action. Notre lieutenant est en liaison avec les chefs de l’insurrection parisienne (colonel Rol-Tanguy) : je n’ai pas …

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La chronique de Charles Jacquelin

Médecin spécialiste, le docteur Charles Jacquelin était installé 15, Place du Panthéon au 1er étage. Il y habitait avec son épouse Jacqueline née en 1900 et ses deux filles Denise, à l’époque quatorze ans, et Marie-Claire, treize ans. Né en 1888, Charles avait alors cinquante-six ans. Après son service militaire (deux ans) il avait fait …

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L’Usine à gaz de Gennevilliers

Le 19 août 1944 les soldats allemands se montrent bien nerveux dans les rues de Gennevilliers, commune industrielle de 25 000 habitants située à 7 kilomètres au nord-ouest de Paris qui abrite de nombreuses usines bombardées à six reprises pendant l’occupation. Leur important Pi-Park (Pionier-Park ou parc de matériel) installé sur l’actuel port de Gennevilliers …

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Qu’est-ce qu’ils m’ont mis…

La famille Michaud s’est installée 109, avenue Gambetta près de la mairie du 20ème arrondissement, au sixième étage d’un immeuble bourgeois après avoir quitté le trois-pièces en HBM (habitation à loyer modéré) de briques rouges de la rue de Ménilmontant. Alfred le père est coupeur dans une grande maison de confection de costumes pour homme.  …

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Le Village-Parisien

Au 19ème siècle Champigny-sur-Marne est un lieu de villégiature très recherché par la bourgeoisie parisienne qui vient passer la belle saison sur les bords de la Marne. Puis l’ancien domaine de Coeuilly est livré aux promoteurs et l’un des lotissements reçoit le nom de Village-Parisien mais garde l’ambiance et le charme d’une petite ville de …

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La douleur d’une mère

25 août 1944, les FFI du colonel Fabien et les soldats de la 2ème DB encerclent les Jardins du Luxembourg pour réduire la résistance de la garnison du Sénat. Jean Boulogne, brassard FFI sur la manche et casque orné d'une Croix de Lorraine peinte en blanc, participe aux côtés des "Leclerc" à l'attaque visant …

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Eliane, rescapée du bombardement du 26 août

Henri Noëllet, 33 ans, son épouse Denise, 31 ans, et leurs deux enfants Eliane, 7 ans, et Roland, 22 mois, habitent 51, rue des Francs-Bourgeois dans le Marais, au  6ème étage. Cet immeuble moderne, un des premiers à avoir été construit en béton armé, abrite en rez-de-chaussée la boulangerie Verchère et un salon de …

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Jean, sapeur-pompier au Raincy

  En août 1942, à seulement 19 ans, le jeune Jean Richard préfère courageusement s'engager dans le corps des sapeurs-pompiers du Raincy pour devenir secouriste plutôt que d’être réquisitionné au titre du Service du travail obligatoire (S.T.O) institué par le Gouvernement de Vichy et destiné à fournir à l’Allemagne une main d’œuvre qui lui …

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Le commandant du Gross-Paris

Il y a quelques semaines j’ai été contacté par Timo Von Choltitz, le fils du général commandant le Gross-Paris pendant l’insurrection. Préparant un livre à l’occasion du 70ème anniversaire de la Libération de Paris, il était à la recherche de portraits du consul de Suède, Raoul Nordling, et du président du Conseil municipal de Paris, …

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Mon journal de la Libération de Paris

André Auvinet, avocat de 56 ans, travaille au service juridique de la SNCF rue Saint-Lazare et demeure 3, rue Palatine près de l’église Saint-Sulpice. Parisien ordinaire mais fin observateur, il a laissé à sa fille Geneviève un petit cahier de cinquante-cinq pages sur lequel il a noté tout ce qu’il a vu pendant ses pérégrinations à …

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A mon oncle

Que reste-t-il de mon oncle Georges Loiseleur que je n’ai « connu » que sept semaines ? Quelques  photographies d’avant-guerre que nous conservons précieusement, une plaque commémorative 17, quai des Grands-Augustins au pied de l’ancien Hôtel de Luynes où Racine habita en 1658 et une plaque de rue à Vaux-sur-Seine où il repose près de ses parents. …

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