« L’Histoire est faite de petites histoires »

Enjeu moral et politique pour le général de Gaulle,  la Libération de Paris ne fait pas partie des plans immédiats du général Eisenhower, commandant en chef des forces alliées en Europe, qui a planifié un encerclement de la capitale par Mantes la Jolie au nord et par Melun au sud contraignant ainsi les Allemands à abandonner la ville courant septembre 1944. Le 19 août une avalanche de communiqués (Commandement régional, GPRF (*), CNR(*), CPL(*), Parti communiste) appelle la population parisienne à l'insurrection. Le 22 août le général Leclerc obtient du commandement militaire américain, dont il dépend, l'autorisation de marcher sur Paris, avec sa 2ème Division blindée, pour donner la main aux Forces Françaises de l'Intérieur (F.F.I) et libérer la capitale.

Si tout a été dit ou presque sur le rôle des responsables et sur leurs visées politiques, on sait peu de choses sur les origines et les motivations des humbles acteurs de cet épisode de la Seconde Guerre Mondiale qui pour beaucoup reposent dans un cimetière de banlieue avec pour simple épitaphe : "inconnu, mort pour la France". Depuis les cérémonies du cinquantième anniversaire de la Libération de Paris en 1994, j'ai tenté d'identifier ces victimes et les circonstances de leur mort. On ne peut réduire cette insurrection à la semaine du 19 au 25 août dans les limites géographiques de la ville.

J'ai donc porté ma recherche sur la période du 13 au 31 août 1944 en Ile de France.

J'ai répertorié un millier de victimes civiles (mitraillages, bombardement, accidents), environ 2000 F.F.I (combats, exécutions après capture), une centaine de soldats américains, 161 soldats de la 2ème Division blindée. Pour un dernier millier le classement a été impossible faute de précisions. J'ai puisé mes renseignements dans la presse de l'époque, l'abondante littérature parue sur le sujet, les plaques commémoratives sur les murs des communes, les cimetières, les archives de la Seine et des Hôpitaux de Paris. N'ayant pas la possibilité de contacter les éventuels descendants de ces victimes méconnues aux fins d'autorisation, je n'afficherai ici que des listes alphabétiques indiquant la date et le lieu du décès. Pour des renseignements supplémentaires n'hésitez pas à me contacter.

Note : Pour alléger la présentation des pages, j'ai réuni dans "Bibliographie" tous les ouvrages consultés et l'origine de toutes les photographies utilisées pour illustrer ce site.

La presse en a parlé  et vous pourrez retrouver quelques pages de ce site sur le DVD rom de l'A.E.R.I (Association pour des études sur la Résistance intérieure) :
"La Résistance en Ile de France" (aeri-2004).

(*) GPRF : Gouvernement provisoire de la République française
(*) CNR : Conseil national de la résistance
(*) CPL : Comité parisien de libération