Des traces dans Paris

La capitale s’apprête à fêter dignement le 70ème anniversaire de sa libération. Le Musée Carnavalet,  la Mairie de Paris et le Musée du général Leclerc/Libération de Paris/Jean Moulin présentent de belles expositions à partir de documents d’archives, la Préfecture de police rendra hommage à ses policiers dans la Cour du 19 août, les Fusillés de la Cascade du Bois de Boulogne seront honorés le 23 août, la cérémonie officielle se tiendra le 25 place de l’Hôtel de Ville et sera suivie d’un spectacle son et lumière et d’un bal populaire. Enfin une messe sera dite le 26 à la cathédrale Notre-Dame.

Un conseil à ceux qui assisteront à ces nombreux événements : « levez le nez ! »

Tout le monde a pu remarquer sur les murs de la ville ces plaques commémoratives à la gloire des FFI, secouristes, soldats de la 2ème DB et policiers tombés pendant les combats. Elles sont régulièrement fleuries le 8 mai, le 14 juillet, le 11 novembre et bien sûr le 25 août, et donc facilement repérables. En revanche il faut un peu plus d'attention pour découvrir les traces de la bataille sur les murs des immeubles parisiens. Elles sont pourtant encore visibles comme ces impacts de balles ou d’obus et ces corniches arrachées.

Bonne promenade et surtout n'hésitez pas à me contacter si vous en découvrez d'autres.

On s'est beaucoup battu dans le quartier Saint-Michel. Les Allemands ont tenté de déloger les policiers retranchés dans la Préfecture mais les barricades érigées dans les rues voisines les en ont empêchés. Lire : Le Combattant du petit bonheur, le Siège de la Préfecture et Saint-Michel terrassa le dragon.

Les FFI, Gardes et volontaires des Equipes nationales, sous le commandement du capitaine Stéphane, se sont emparés de l'Hôtel de Ville. Les Allemands envoient des chars. Lire : Le Tireur intérimaire de l'Hôtel de Ville, Anita l'amazone en savates.

Lucien Rudaux (collection Archives départementales de la Manche) a photographié le 26 août 1944 ce premier hommage au Lieutenant Martinet tué lors de l'attaque du Sénat. La garnison a résisté aux FFI du colonel Fabien mais elle se rendra aux soldats de la 2ème DB. Lire : La prise du Sénat.

La 2ème DB part à l'assaut de l'hôtel Meurice, PC du commandant du Gross Paris, par la rue de Rivoli. Un détachement se charge de réduire la résistance du Jardin des Tuileries (photos Jules Dortes), un autre aborde la place de la Concorde et attaque l'hôtel Crillon et le Ministère de la Marine. Lire : Les Combats de la Place de la Concorde.

Boulevard Saint-Michel FFI et soldats de la 2ème DB attaquent l'Ecole des Mines. Une curiosité : les murs portent également les traces du bombardement allemand du 30 janvier 1918 (photo Gallica). Lire : La Douleur d'une mère.