8, place de la République
Dans cet immeuble Jean Ponsart, 24 ans, sapeur-pompier, Robert Kalman, 21 ans, F.F.I, ont été tués par les Allemands le 25 août 1944 en luttant pour la Libération de Paris.
La place de la République fut, pendant l’insurrection parisienne, un point d’appui très solidement défendu par la garnison allemande de la caserne Prince-Eugène et de l’hôtel Moderne. Il y aurait eu jusqu’à 1 200 hommes dans ce camp retranché. Malgré de nombreuses tentatives, ce n’est que le 25 août 1944, en fin d’après-midi, que les FFI du commandant Darcourt (groupe Saint-Just, G.F Armor, groupe PH 35 de Montrouge, FTP Guy Môquet, FTP Garibaldi) se rendent maîtres de la situation. La garnison se rend sur les injonctions d’un plénipotentiaire venu l’informer de la reddition de von Choltitz (lire l’épisode).
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Dès le début de l’insurrection parisienne, vingt-quatre gradés et sapeurs du dépôt Jules-Breton ont été incorporés dans le Comité parisien de libération affilié à la Préfecture de police et ceci en raison de la proximité de l’immeuble du garage des Services techniques de la Préfecture 66, boulevard de l’Hôpital. Le sapeur de 2ème classe Jean Ponsart fait partie de ce groupement. Du 19 au 25 août inclus il se porte volontaire, avec ses camarades, pour différentes missions sous la direction de M. Bertin, mécanicien au garage. Ainsi les 20, 21 et 22 août il participe à l'enlèvement de milliers de cartouches et de plusieurs caisses de grenades dans un train allemand stationné 95, rue de la Gare; ces munitions sont destinées aux défenseurs de la Cité et aux FFI. Le 25 août, vers 16h00, un bruit court dans le garage des Services techniques : les Allemands opposent une résistance désespérée place de la République, il faut des renforts. Tous les hommes veulent y aller mais les possibilités de transport sont réduites. Il faut donc procéder à un tirage au sort. Parmi les pompiers, les heureux élus sont les sapeurs Vasse, Brucker, Chapelain et Ponsart. Ils sautent dans une voiture et filent vers la place de la République où ils se mettent aussitôt aux ordres du commandant Darcourt. Leur mission : empêcher les Allemands de récupérer une pièce antichar abandonnée. Ils montent au 6ème étage de l'immeuble qui fait l'angle du boulevard Voltaire et de l'avenue de la République pour dominer la scène. Un coup de feu part d'une fenêtre de l'hôtel Moderne. Jean Ponsart est touché à l'épaule gauche. Vasse l'évacue sur un poste de secours. De là, il sera transporté à l'hôpital Saint-Louis où il décèdera à 22h30. La famille sera prévenue le lendemain matin. Le sapeur Jean Ponsart était né le 13 janvier 1920 à Paris. Il laisse une femme et un enfant de huit mois. Il sera médaillé militaire à titre posthume. L'adjudant des FFI Robert Kalman, né le 14 février 1923 à Paris, décédé le lendemain à l'hôpital Saint-Antoine, est-il une victime de la même opération ? |
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