Sur les traces de la 2ème DB (2)

toujours le 25 août 1944

 

Le sergent-chef Jean Vandal et Melchior Belloc de la 1ère compagnie du 1er RMT sont tués boulevard Saint Germain.

 

Place de la République, la garnison de la caserne Prince Eugène résiste tout l'après-midi. L'adjudant-chef Henri Caron de la 2ème compagnie du 501ème RCC est mortellement atteint. Le "soldat de la Division Leclerc" non identifié qui figure sur la plaque est vraisemblablement José Ortiz Barrionuevo de la 9ème compagnie du 3ème RMT… lire l'épisode

A l'autre bout de Paris, l'attaque du château de Montebello à Neuilly sur Seine coûte la vie au lieutenant de vaisseau Michel Vassal du 1er escadron et à Lucien Orsatelli, René Le Bourdiec du 2ème escadron du RBFM … lire le témoignage

Le quartier-maître Alexandre Martin serait mort le 27 août lors des combats de la libération de Montmorency si l'on en croit le monument commémoratif élevé sur place.

A Saint-Mandé une automitrailleuse allemande parvient à franchir les barrages. La poursuite se termine dans un immeuble où s'est réfugié l'équipage. Le sous-lieutenant Alexandre Karnowsky et Pierre Gilardi de la 1ère batterie du 22ème FTA sont tués.

Joseph Goumy, spahi du 3ème escadron du 1er RMSM, est mortellement blessé ce 25 août; il décèdera le 3 septembre à l'hôpital du Val de Grâce.

Marcel Federicci et Jean Leguinio tombent également. Ils appartenaient au 1er RMT qui a essuyé de lourdes pertes au Quai d'Orsay. Est-ce là qu'ils ont été touchés ?

26 août

 

Des éléments de la 2ème DB sont installés le long du parcours du général de Gaulle qui, de la place de l'Étoile, rejoindra la cathédrale Notre-Dame au milieu d'une foule en liesse.

Le sapeur Jean Colsenet, de la 16ème compagnie de pontage du 13ème Bataillon de Génie, est tué par un tireur des toits, place de l'Étoile.

Dans les registres des hôpitaux parisiens on relève les décès de Nomar Karouby (Ambroise-Paré) et de l'adjudant Raymond Arduny (Val de Grâce) tous deux du 15ème Groupe d'escadrons de réparation. Adrien Dansette, dans son ouvrage sur la libération de Paris, fait état de plusieurs soldats de la 2ème DB victimes de tireurs des toits dans les rues de Paris, ce jour-là.

 

Dans la soirée la Luftwaffe effectue un raid vengeur sur la capitale. Pierre Durand du 3ème RAC bivouaquait au Parc Montsouris … lire l'épisode

27 août

 

On relève dans les registres des hôpitaux les décès de Alcide Berti, dit Antoine Dupont (Necker) et de Paul Cote (Val de Grâce), tous deux du 1er RMT.

Aux Jardins de Bagatelle, dans le Bois de Boulogne, René Benay de la 297ème compagnie de transports est tué d'une rafale de mitraillette partie accidentellement.

Le général Leclerc a installé un PC avancé rue La Chapelle d'où il va diriger la prise de l'aérodrome du Bourget et les opérations dans le Nord de Paris. Le spahi André Barraud est mortellement blessé par un tireur des toits et décèdera le lendemain à l'hôpital de Suresnes.

 

La lutte pour l'aérodrome du Bourget fortement défendu par une garnison allemande déterminée causera des pertes très importantes… lire l'épisode

1er RMT : Maurice Sarfati, Roger Brun, Humbert Van der Cruise de Waziers, Raymond Jauze, Jean-Marie Corlu, Léon Calba, Xavier Ettori, Pascal Ibanez, Jack Hazan, Pierre Guastalla, Marie Lassausse, Lucien Loonis et Gustave Maloiseau.

12ème Cuir : François Stefanaggi, Martin Sorba, Michel Pitty, Armand Lannes, Belaïd Nait Chellal, René Lesbarrères, Jean Debals et Marcel Male.

1er RMSM : Joseph Attas, Michel Weill, Pierre Labarbe, Yves Mairesse Lebrun et Henri Delesalle.

3ème RAC : Bernard Humbert

RBFM : Noël Le Burel et François Le Du

297ème compagnie de transports : Albert Tachez

René Sitbon, de la CA2 du 2ème RMT est tué à Pierrefitte sur Seine par un sniper.

 

Albert Sarrazin du 1er RMT est admis à l'hôpital de Taverny où il décèdera le 29.

A l'hôpital du Val de Grâce on relève le décès de l'adjudant Denocq de l'escadron d'état major du 12ème Cuir.

28 août

Amar Ameur, du RBFM, et Paul Grignard, du 2ème RMT, sont tués lors des combats de Saint-Denis … lire le témoignage

Roland Vidal, chauffeur d'un GMC de la 2ème compagnie du 501ème RCC, est victime d'un accident à Choisy le Roi.

29 août

Michel Defouloy, du 2ème escadron du 12ème RCA, est tué à Sarcelles.

Les jours suivants …

Le spahi Pierre Daugy, du 1er RMSM, décède le 2 septembre à l'hôpital Marmottan

Miloud Ouled Ben Baghdad, du 22ème FTA, le 3 septembre à l'hôpital Bretonneau

Georges Derrieu, de la 97ème compagnie de quartier général, le 5 septembre à l'hôpital Marmottan

Le sous-lieutenant Roger Gaudrot, de la CHR du 2ème RMT, est tué accidentellement par un FFI près de la Porte de Saint-Ouen le 5 septembre.

Georges Morache, de la colonne de ravitaillement du 3ème RAC, est victime d'un accident le 7 septembre à la Porte de la Villette

Charles Cartier, du 15ème Groupe d'escadrons de réparation, décède le 8 septembre à l'hôpital du Val de Grâce

Au cimetière de Pantin, la tombe du sapeur Louis Le Doare, du 13ème Bataillon de génie, indique qu'il est mort le 9 septembre.

Enfin le maréchal des logis chef Alexandre Deneufchatel, de l'état major du GTL, décède le 10 septembre à l'hôpital du Val de Grâce d'une pneumonie contractée en service.



Le monument de la Porte d'Orléans

Certains combattaient avec Leclerc depuis le Tchad : le sergent-chef Jean Vourc'h, 24 ans, le chef de bataillon Jean-Marie Corlu, 32 ans, l'adjudant Pierre Lassausse …

Plusieurs s'étaient engagés dans les rangs de la 2ème DB en Normandie, quelques semaines auparavant : Michel Varin de la Brunelière, 18 ans, Georges Fontaine, 23 ans …

Beaucoup d'entre eux découvraient Paris pour la première fois : Claude Cazebielle, 19 ans, de Tunis, Victor La Sala, 21 ans, de Rabat, Habib Bahlouli, 25 ans, de Saïda (Algérie)

D'autres ont eu l'occasion de téléphoner à leurs proches pour annoncer leur retour : Jean-Baptiste Ferracci, fils de charcutiers installés à Montmartre, le sous-lieutenant Jean-Marie Bureau, 24 ans, de Neuilly sur Seine, Georges Landrieux, 27 ans, originaire de Fresnes et tué lors de l'attaque de la prison de Fresnes …

Et que dire du destin tragique du sous-lieutenant Roger Gaudrot, marié et père d'un enfant. Il a rejoint les Forces françaises libres en août 1940, a participé aux opérations du Tchad, du Fezzan et de Tunisie. En août 1944 il est chef de la section des services et d'approvisionnement de la 2ème compagne hors-rang du 2ème RMT. Le 5 septembre il effectue une mission de liaison. Près de la Porte de Saint-Ouen, un FFI ouvre le feu sur la voiture. Aucune sommation n'a été faite. Le groupe auquel appartient ce FFI s'est posté là et intercepte tous les véhicules pour vérifier l'éventuelle présence de miliciens en fuite. Roger Gaudrot est mortellement atteint, il décèdera quelques heures plus tard à l'hôpital Bichat. Une plaque sur l'immeuble du 21, de l'avenue Victor Hugo à Saint-Ouen rappelle qu'il habitait là…